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Les domaines cisterciens en Rouergue en 1325

Cette carte permet de situer l'ensemble des possessions originelles de l'Ordre Cistercien dans le département aveyronnais.

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L'Abbaye de Loc Dieu

 

Près de Martiel, dans une région de dolmens où sévissaient de nombreux brigands, treize moines fondèrent, au début du XIIème siècle, la première abbaye cistercienne du Rouergue.

Ce lieu qui avait été un pays d'effroi deviendra grâce à eux, le lieu de Dieu, le Locus dei, Loc Dieu.Le monastère et l'église de Loc-Dieu, sont contruits entre 1123 et 1189. La longueur des travaux s'explique par des difficultés financières qui sont seulement résolues avec l'aide de l'abbaye cistercienne de Bonneval.

Du fait de la lenteur de la construction, l'abbaye comporte deux style : roman et gothique. La décoration est très sobre ce qui reflète bien l'esprit cistercien.

En 1411 après pillage et incendie, les bâtiments sont fortifiés avec la mise en place de défense et de mâchicoulis.

A partir du XVIème siècle, la communauté n'abrite plus qu'une poignée de moine au moment de la Révolution. Vendu comme bien national, le domaine est racheté puis restauré à partir de 1812.

Pendant la seconde Guerre Mondiale, l'abbaye sert de refuge à des tableaux du Louvre.

Aujourd'hui, Loc-Dieu accueille le visiteur dans son parc et son abbaye pour une promenade reposante et une découverte de son histoire mouvementée.

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L'Abbaye de Sylvanès

 

L'histoire de l'abbaye de Sylvanès commence avec un brigand, Pons de Léras. C'est en 1132 que ce seigneur repenti, fonde un ermitage dans l'étroite vallée du Cabot, aux confins du Rouergue. La communauté s'affilie en 1136 à l'ordre de Cîteaux pour donner à Sylvanès la splendeur de l'art cistercien.

Après un siècle et demi de rayonnement, l'Abbaye sombre dans une longue période de décadence. A la Révolution, l'abbaye ne compte que 6 religieux qui sont dispersés peu avant la vente des bâtiments comme biens nationaux.

Au début du XIXème siècle, les communs, bâtiments consacrés au service sont utilisés comme exploitation agricole. La salle des moines et le cloître servent de bergerie et de remise. En 1854 l'abbaye est classée monument historique.

A partir de 1975 le père dominicain et compositeur André Gouzes restaure l'abbaye et accueille des jeunes musiciens du Conservatoire de Toulouse.

Elle est aujourd'hui le siège d'un centre de culture, d'art et de spiritualité. Chaque été, y est organisé le Festival International de Musique Sacrée dirigé par Michel Wolkowitsky, son directeur artistique.

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L'Abbaye de Beaulieu

L'abbaye de Beaulieu-en-Rouergue (Belloc en langue occitane) a été fondée en 1144 dans la charmante vallée de la Seye par Adhémar III, évêque de Rodez.

Elle comprend un cloître, aujourd'hui disparu, une église, une salle capitulaire (le chapitre), le réfectoire, le dortoir des moines et le cellier, utilisé pour conserver les provisions.

Son ornementation témoigne de ce qu'est l'architecture cistercienne : une admirable simplicité, une grande clarté, une harmonie parfaitement équilibrée. Dans la nef, la clef de voûte sculptée de l'agneau pascal est le seul élément décoratif.

Elle connut pendant plusieurs siècles une existence prospère malgré les vicissitudes de la Croisade des Albigeois, de la guerre de Cent ans et des guerres de Religion.

Vendue en 1791 comme bien national, classée monument historique en 1875.

Depuis 1967 Beaulieu est devenue un centre d'art contemporain.

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L'Abbaye de Nonenque

 

C'est en 1139 que Guiral, 3ème abbé de Sylvanès reçoit une propriété située dans la vallée alors appelée Elnonenque entre Saint Félix de Sorgues et Saint Beaulize. Située sur les bords du ruisseau Annou, dans une vallée boisée, cette propriété est l'endroit privilégié pour l'édification d'un monastère de religieuses, seule abbaye cistercienne de femmes en Rouergue.

Après sa contruction en 1146, ce monastère pourvu de tours carrées et protégé comme une forteresse, accueille un grand nombre de jeunes femmes de "grande famille".

A la suite de donations, Nonenque bénéficie de dépendances sur les terres de Clermont l'Hérault, de Saint Beaulize de Massergues.

Après un abandon de plus d'un siècle des religieuses de l'ordre des Chartreux, dont la spiritualité repose sur un total renoncement au monde, s'installent à Nonenque en 1929 et prennent en charge le renouveau de ces lieux. Elles y sont toujours présentes aujourd'hui, et la rigueur de Saint Bruno ne permet pas d'ouvrir le site au public.

A la fin du XIIème siècle, le hameau de Olcas (devenu Alcas), à l'Est de Saint-Affrique, se transforme en village dépendant de l'abbaye voisine de Nonenque dès 1170. Le fort, élevé en 1440 est un bel exemple d'architecture militaire vouée à la défense des paysans.

Nonenque organise une grange à Massergues au XIIIème siècle.

Le domaine de Lioujas (près de Rodez) donné  par le Comte ruthénois Hugues II, accueille François Ier lors de son passage dans le Rouergue en 1533.

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L'Abbaye de Bonneval

L'Abbaye de Bonneval est élevée en 1147 selon les voeux de Guillaume de Calmont d'Olt, Evêque de Cahors, sur les pentes d'une boralde, torrent dévalant les pentes du plateau de l'Aubrac. Ses terres familiales vont engendrer la plus grande richesse monastique du Rouergue.

Dédiée à Notre-Dame, l'abbaye est fondée par les moines de l'abbaye cistercienne de Mazan du Diocèse de Viviers.

L'Abbaye multiplie les achats de terrain faisant de Bonneval la plus riche abbaye du pays avec 18000 livres de revenus en 1774.

Mais, malgré ou à cause de la richesse de l'abbaye, la vie monastique proprement dite connaît assez vite un certain déclin. Dès la fondation, les moines acceptent de percevoir l'impôt ecclésiastique (la dîme) puis d'autres taxes (droits de péage, droits seigneuriaux...), alors que la réforme cistercienne avait justement pour but, entre autres, que les moines vivent seulement du travail de leurs mains. L'abbaye deviendra très riche au milieu d'une population pauvre.

A cette cause interne d'affaiblissement de la vie monastique s'ajoutent aussi d'autres facteurs, externes comme les guerres et surtout la "Commende".

La révolution entraîne à la vente des biens en décembre 1790 et au pillage.

En 1875 des moniales venant de l'abbaye de Notre-Dame de Maubec dans la Drôme, se mettent à l'oeuvre pour relever les ruines du monastère. Devant assurer leur subsistance, elles cultivent le terroir, font de l'élevage et créent sur le modèle d'Aiguebelle, une petite industrie du chocolat, dont la tradition perdure depuis 1878.

Trois granges sont également propriétés de l'abbaye de Bonneval :

  • La grange de Galinières (Pierrefiche-d'Olt) depuis 1162
  • La grange monastique de Séveyrac (Bozouls) depuis 1165,
  • La grange de la Roquette (Curières) fondée en 1182,

 

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L'Abbaye de Bonnecombe

 

L'abbaye de Bonnecombe fut fondée en 1167 par l'abbé de Candeil et 12 moines et en laisse la direction à Manfred qui en est son premier abbé.

L'abbaye est construite sur le plan Bernardin.

Elle organise ses granges dans trois directions : autour de l'abbaye avec les granges de Vareilles, Lafon ; plus au sud Moncan à l'ouest de Bonnefon. Au nord le long de la draye du Quercy à l'Aubrac Is, Ruffepeyre et Saint-Félix et le domaine viticole de Bougaunes. Aux alentours du Tarn les domaines de Lavabre et Saint Igest, Pousthomy et les granges de l'albigeois Bar et Bennac. Ce riche temporel permettait de faire face à ses obligations envers les miséreux en pratiquant toutes sortes d'aumônes.

Le milieu du XIVème siècle marque un tournant irréversible : la peste, la guerre provoque la baisse du nombre des convers et accélèrent la mise en fermage des domaines. La mise en "commende" accélère son déclin.

Pillée à la Révolution elle n'est plus qu'une ruine en 1875. Elle fut rachetée par l'Evêché de Rodez  à la société des mines de Carmaux, elle est reconstruite par des moines cisterciens venus de la Trappe d'Aiguebelle dans la Drôme à partir de 1889  qui y restèrent jusqu’en 1965.

Divers occupants ont été les locataires du site.

Depuis 2005, l'Association Notre Dame de Bonnecombe occupe cette Abbaye et ses membres fondateurs entretiennent les lieux et y organisent des manifestations cultuelles et culturelles.

 

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Ouvrages généraux et liturgiques


 

Présentation de différents ouvrages se rattachant aux six abbayes cisterciennes en Rouergue.

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