A partir de 1147, date de la fondation de Bonneval, les moines blancs ont développé un patrimoine puissant, dépassant les frontières du Rouergue. Les anciennes granges de Masse, Séveyrac et Galinières témoignent encore de ce passé glorieux.
Le 15 février 1791 clôt six siècles de présence cistercienne dans la "bonne vallée". Les 13 moines restants quittent Bonneval et contrairement à ses domaines, l'abbaye ne trouve aucun preneur. De ce fait, elle échoit au district. Ce dernier l'afferme pour 9 ans à un habitant de Coubizou.
Cependant le fermier se trouve en constante difficulté devant le pillage des bois, mais aussi des bâtiments conventuels, ceci malgré les scellés et les tournées d'inspection.
Photo : Peinture réalisée à Bonneval par une des moniales ayant participé à la refondation de Bonneval. La vue est prise du nord, on reconnait au centre le coeur de l'abbatiale datant du XVe siècle. En arrière plan on reconnait les deux pavillons qui subsistent. Le corps de bâtiment qui les jouxte à l'ouest a abrité la communauté dans les premières années. On remarquera que la peinture omet les tours d'enceinte.
Jean-Louis Bousquet, publie une "notice historique sur l'ancienne abbaye Notre-Dame de Bonneval". A la fin de son ouvrage, il évoque son rêve de restaurer religieusement l'abbaye de Bonneval, mais aussi celle de Nonenque. Son décès le 20 mars 1856, l'empêche de concrétiser son projet.
En septembre 1875 un quatuor composé de la prieure de l'abbaye cistercienne de Maubec (Drôme), de sa secrétaire, de Dom Bernex et de frère Amé, convers de Notre-Dame-des-Neiges, se rend à Rodez afin de rencontrer l'évêque. La prieure souhaite obtenir une terre pour fonder une abbaye-fille, Mgr Bourret propose l'abbaye de Bonneval. Avant la fin de l'année 1875, un groupe de douze moniales, guidé par la prieure de Maubec, et accompagné de Dom Bernex et de frère Amé, prend possession du nouveau monastère.
La communauté s'installe dans la maison du fermier, dans l'hiver les travaux de déblaiement commencent et décision est prise de conserver le plan primitif de l'abbaye. En 1883 l'abbé de la Trappe, Dom Etienne bénit le monastère, l'église abbatiale sera consacrée quant à elle en 1927.
Photo : Sans doute entre 1875 et 1896. Déblaiement de la nef de l'abbatiale par les soeurs et des ouvriers locaux. Ces derniers sont de dos, chapeaux sur la tête près du char. La photo est prise de l'est. Elle montre les collatéraux quelques chapiteaux et le début de la voûte de la nef.
La communauté de Bonneval grossit assez vite après la fondation, l'abbaye compte 70 moniales en 1891.
Cette croissance crée la possibilité de nouvelles fondations. Une première tentative est faite en 1897, dans le diocèse de Périgueux, mais elle a été vite avortée. Une installation durable est réalisée au Canada en 1902. Bonneval envoie un groupe de moniales fonder l'abbaye Notre-Dame-du-Bon-Conseil, proche de la ville de Québec.
Aujourd'hui l'abbaye compte 28 soeurs, sous l'abbatiat de Mère Michèle Cointet. Elle cultive sa vocation d'accueil avec son hôtellerie, son magasin et l'accès aux offices dans l'abbatiale.
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