Le Haras national de Rodez ou son ministère de tutelle, le ministère de l’Agriculture, n’ont jamais été demandeurs de transfert.
Le dépôt d’étalons comme lieu de promenade le dimanche et les jours fériés : toutes les demandes d’ouverture du parc au public formulées par la municipalité de Rodez sont rejetées pour des raisons de sécurité. Mais l’enclos des haras est souvent mis à disposition de la ville pour les manifestations qu’elle organise. Á sa demande, le manège sert au logement de troupes lors de la guerre de 1870 comme les deux séminaires.
Le dépôt d’étalons transformé en petit séminaire : en 1872, il n’est pas donné suite à la proposition de l’évêque de Rodez, le futur cardinal Bourret, d’y établir le petit séminaire en échangeant les bâtiments qu’il occupe à Saint-Pierre contre ceux de la Chartreuse.
Le dépôt d’étalons converti en caserne : en 1872, le projet de la municipalité de Rodez, d’installer une caserne d’artillerie pour 2 600 hommes et 1 600 chevaux au haras, n’est pas retenu par l’Ẻtat. En 1879, la construction d’une caserne neuve est terminée sur la partie ouest de la promenade du foirail, le ministre de l’Agriculture ayant refusé de céder une partie des haras à cette fin.
Vue aérienne au-dessus du Haras national de Rodez. [1988]. [Arch. dép. Aveyron, 1148 W 708, photographie reproduite dans la plaquette sur la Route du sel de 1988]
En 1922, le Stade ruthénois est autorisé à occuper une partie des pelouses du haras. En 1938, l’Ẻtat cède à la ville de Rodez la partie de l’enclos située entre la rue Vieussens et la rue Cutorbe, soit 2 ha. Le haras perd son accès direct au foirail. En 1942, la ville de Rodez obtient la cession d’un terrain de 1 370 m2. La ville aménage sur ces terrains le stade Paul Lignon et une piscine.
→ en savoir plus : La ville de Rodez aménage les anciens terrains du haras.
À la fin des années soixante-dix, le district du Grand Rodez souhaite urbaniser les quartiers Cutorbe-Burloup. Il propose le transfert du haras sur le domaine de Combelles, vaste propriété agricole de 107 ha, située à 5 km au sud-est de Rodez, sur les communes de Sainte-Radegonde et du Monastère, qu’il a acquis en 1978. En raison du coût de construction du nouvel établissement qui aurait été à sa seule charge, il y renonce définitivement en 1987.
Le Haras national de Rodez est aujourd’hui un service affectataire de l'ensemble immobilier de la Chartreuse qui s’étend sur près de 6 ha de terrains dont 1,4 ha appartiennent à l’État et le reste, au conseil général de l’Aveyron.
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