En avril 1941, les arbres de la prairie du plateau sont abattus puis, les travaux de terrassement confiés en octobre à une compagnie de travailleurs démobilisés. Ce terrain est ensuite transformé en stade municipal, le stade Paul Lignon.
Des tribunes d’une capacité de 520 places, qui empiètent sur le terrain du haras, sont construites en 1953. En contrepartie, la ville a l’obligation de construire une clôture entre le stade et le haras, qui sera finalement réalisée en 1967.
Deux nouvelles tribunes, de 340 places chacune, sont construites à droite et à gauche des premières tribunes et terminées en septembre 1977.
Vue aérienne du stade Paul Lignon avec au premier plan, les bâtiments du haras (manège et maison du XVIe siècle à gauche) et à l’arrière plan, l’avenue Victor Hugo conduisant à la cathédrale de Rodez. Carte postale couleurs. 10,5x14,5 cm. 1966. [Arch. dép. de l'Aveyron, 16 Fi]
En 1942, un autre emplacement de 1370 m2 sur le terrain de l’Ẻtat, est donné à la ville qui envisage d’y construire une piscine. En échange, la ville de Rodez doit fournir gratuitement 3000 m3 d’eau chaque année au haras selon la convention du 15 janvier 1942, toujours en vigueur.
Située dans l’enceinte du stade, en bordure sud-ouest, avec un accès sur la rue Vieussens, la piscine municipale non couverte est inaugurée le 19 juin 1966. Elle comprend un bassin sportif, un bassin d’apprentissage et une pataugeoire. Elle ne fonctionne que l’été.
Deux courts de tennis, inaugurés en juillet 1980, complètent l’ensemble.
À l’emplacement de l’ancienne piscine, en 2010 et 2011, des espaces dédiés aux clubs sportifs utilisateurs du stade Paul Lignon sont aménagés : une aire de stationnement à la place du grand bassin, une terrasse après comblement du petit bassin et la Maison du rugby Jean Fabre qui ouvre en 2011.
Vue aérienne avec au premier plan, entrée face au foirail, courts de tennis, stade et tribunes et au deuxième plan, le manège puis les autres bâtiments du haras. Photographie noir et blanc. 13x17,5. [1953-1977]. [Arch. dép. Aveyron, coll. Lapie, album n° 9, non coté]
« Les étalons jouent gagnant », article de Roger Didry dans Midi-Libre, 17 juillet 1963.
« Parlons piscine pour changer et puisque c’est la saison.
Le sketch administratif et municipal qui nous apprit, voici deux mois que neuf étalons du haras avaient plus de poids que 9000 scolaires auprès des hautes instances administratives, se poursuit en coulisse.
On dit que dans les couloirs de la préfecture, des forces occultes soutiendraient les étalons. Nous n’en croyons rien, comme bien l’on pense, mais nous ne nous étonnons pas moins que l’on fasse tant d’histoires pour trois cent mètres carrés de terrain dont les chevaux n’ont que faire et qui simplifieraient, de belle façon, nos problèmes.
Puisque l’époque est aux référendums, que ne fait-on voter ces équidés ? ils henniraient bellement et mâlement que leurs haras, jadis dans la verte campagne, sont devenus, par suite d’un phénomène très naturel d’expansion dont n’est responsable aucun comité, partie intégrante de la ville. Ils diraient qu’à tout prendre, les grasses prairies abondent à quelques kilomètres de ce piton où on les retient prisonniers, qu’ils n’ont plus guère d’emploi à Rodez même et seraient mieux installés dans un proche canton au cœur du pays d’élevage.
Voilà très brièvement la thèse que défendraient nos quadrupèdes, une thèse de bête, évidemment, et qui se rapproche bigrement de l’opinion générale du bipède, contribuable et Ruthénois de base.
Et pendant qu’entre deux hennissements, trois séances de monte, six rapports administratifs, se joue le sort d’une piscine qui ne semble pas près de sortir de terre, l’on doit en notre docte Académie tirer des plans sur la comète pour savoir comme et comment on inculquera aux candidats du bac les rudiments de natation qu’il devient obligatoire de connaître.
Sans avoir l’outrecuidance d’oser jouer les conseilleurs, nous suggérons aux responsables de réclamer pour nos bacheliers à venir, une dérogation pour Rodez avec équitation et non natation obligatoire. Le haras y trouverait enfin une véritable raison de survivre, une activité utile et populaire ».
[Arch. dép. de l'Aveyron, PER 962].
Une salle des fêtes de 2800 m2, conçue par Emmanuel Nebout, est inaugurée le 7 janvier 2012. Elle se situe en face du multiplexe ouvert en 2013 et du Musée Soulages, inauguré en mai 2014, tous deux aménagés dans l’ancien foirail.
La salle des fêtes de la ville de Rodez et une des tours restaurées de l’ancienne enceinte de la Chartreuse. Photographie couleurs. 24 février 2014. [Arch. dép. Aveyron]
Une des tours restaurées de l’ancienne enceinte de la Chartreuse. Photographie couleurs. 24 février 2014. [Arch. dép. Aveyron]
Les deux tours, situées sur l’esplanade de la salle des fêtes, sont rénovées en 2011.
Archives départementales - 25 avenue Victor Hugo - 12000 Rodez