Abbayes cisterciennes

Cette exposition a été présentée dans les locaux des Archives départementales de l'Aveyron du 13 au 27 juin 2021.

Cette exposition est l’aboutissement du cycle d’étude que l’association Cisterciens en Rouergue a initié en 2014  sur l’histoire des six abbayes cisterciennes du Rouergue (Loc-Dieu, Sylvanes, Beaulieu, Nonenque, Bonneval, et Bonnecombe) et de leurs domaines depuis leur fondation au XIIe siècle.

La période traitée dans cette exposition est celle de la Révolution jusqu’à nos jours.

La Révolution française a bouleversé les réseaux existants et les rapports sociaux.

Les monastères cisterciens, leurs granges, tout comme tous les autres biens de l’Eglise et les biens seigneuriaux, sont déclarés biens nationaux. Les moines sont chassés de leurs monastères en 1790. Tout est saisi et vendu dès 1791 à des particuliers, bourgeois ou marchands de biens. Les terres et les bâtiments agricoles sont alors plus convoités que les bâtiments monastiques qui paraissent alors sans intérêts. Ils servent de carrière de matériaux et sont laissés en ruine.

Au XIXe et au XXe siècle, des érudits se sont plongés dans les importants fonds d’archives  conservés  en partie et des hommes éclairés, séduits par « l’âme » qui se dégageait du riche patrimoine architectural restant, ont repris en main ces lieux cisterciens, les orientant vers un destin cultuel ou culturel qui assure leur avenir.

Grâce à  la découverte de la photographie et à l’engouement pour les cartes postales dès la fin du XIXe siècle, nous conservons de précieux témoignages de cette période.

Nous tenons à rendre hommage au travail de tous ces hommes qui se sont passionnés pour  les cisterciens en Rouergue dont l’histoire est notre histoire commune. Les traces qui couvrent le département de l’Aveyron en sont le témoignage.

Les 6 abbayes cisterciennes du Rouergue

Au XIIe siècle, six abbayes cisterciennes voient le jour en Rouergue : Loc-Dieu (1122), Sylvanès (1136), Beaulieu (1144), Nonenque (1146), Bonneval (1147) et Bonnecombe (1167).

Elles sont fondées grace à la renommée de sainteté du tout jeune ordre cistercien et de Bernard, abbé de Clairvaux (1090-1153) qui sera canonisé en 1173. Ces créations s'intègrent dans un vaste mouvement d'expansion européen.

A partir de 1789, le vent de la Révolution emporte l'Ancien régime et sa stabilité qui semblait immuable.

Le destin des abbayes depuis la Révolution se confond avec celui d'hommes et de femmes tombés sous le charme de ces lieux chargés d'histoire.

 

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Domaines hier et aujourd'hui

Les abbayes organisent autour d'elles un réseau de domaines agricoles ou industriels: les granges, qui couvre le Rouergue et déborde dans les contrées voisines. Devenues de grands seigneurs terriens, les abbayes, dont les moines partagent leur temps entre la prière et le travail manuel, s'enrichissent et distribuent l'aumône aux pauvres des alentours.

Après la Révolution, les terres et les bâtiments agricoles sont alors plus convoités que les bâtiments monastiques qui paraissent sans intérêt. Ils sont laissés en ruine et servent de carrière de matériaux aux populations alentours.

Il y a un peu plus de trente ans, avec la célébration du neuvième centenaire de la naissance de Bernard de Fontaine, futur saint Bernard de Clairvaux, en 1090, la France (celle dite du grand public) redécouvrait ses abbayes cisterciennes. Ou du moins celles qu'avaient laissées subsister la Révolution française et un XIXe siècle, qui fut au bout du compte complexe. Mais il fut aussi le siècle de l'émergence de la notion de "monument historique" et du renouveau de la vie spirituelle : deux mouvements de fond qui conduisirent à des restaurations, certes différentes dans leurs visées mais globalement salvatrices.

Nous vous présentons  dans cette salle, uniquement les domaines pour lesquels nous avions des documents photographiques.

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Biographies

Des érudits ont consacré leur vie aux recherches sur l'histoire des abbayes cisterciennes du Rouergue et nous laissent des travaux de premier plan consultables aux Archives départementales.

Nous avons voulu leur rendre hommage et en particulier à quatre auteurs de cartulaires, à trois historiens et un architecte des monuments historiques. Cette liste est bien sûr incomplète mais nous avons tenu à mettre en lumière un auteur pour chacune des abbayes.

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