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L'installation des Allemands

 

Les Allemands arrivent à Rodez le 13 novembre 1942. 1000 Allemands montent la rue Saint-Cyrice, une des rues principales de Rodez dont vous trouverez l'illustration sur la photographie ci-jointe représentant les Allemands entrant dans Rodez.

 

Après l'arrivée des Allemands, toute la géographie et l'organisation de la ville sont bouleversées et modifiées, avec de nombreux bâtiments réquisitionnés. Vous trouverez ici un exemplaire d'un ordre de réquisition signé par le Préfet de l'Aveyron. Il y ordonne la réquisition d'un immeuble au 33 rue Raynal afin d'y loger les troupes allemandes.

 

Les Allemands s'installeront également à la caserne de Burloup ou à Sainte Marie. La Kommendantur se trouve à la place de l’hôtel Biney-Lacombe, boulevard Gambetta (cet hôtel est toujours  en activité aujourd'hui).

L’état-major allemand est installé dans l’hôtel Dauty, situé  rue Béteille et qui se nomme aujourd'hui l'hôtel du Midi. Quant au mess des officiers, il prend ses quartiers juste à côté, au café Broussy, se situant sur la place d'Armes où il se trouve toujours.

 

Les Ruthénois sont marqués par cette installation qui rythme désormais leurs vies. Ceci est notamment visible aux points stratégiques de la ville, souvent des carrefours, marqués par des passages d'Allemands qui marchent au pas cadencé, en chantant.

 

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Les premiers changements

Comme partout en France, la propagande allemande est très active. C'est le cas notamment pour le Service du Travail Obligatoire - STO- avec de nombreuses affiches, dont nous avons une image ci-dessus. Malgré cette campagne, les Ruthénois gardent une image globalement négative de l'envahisseur allemand car avec eux, ils vivent des privations importantes, notamment sur les produits de denrhées alimentaires et de première nécessité. 

 

Après la guerre et la défaite, la France connaît la pénurie en raison des lourdes réquisitions allemandes ou du STO qui privent la France d'une partie de sa main d'œuvre.  Vous trouverez ici, une liste de recensement concernant le canton de Rodez sur le nombres de personnes appelées pour le STO.

La nourriture est rationnée et des tickets de rationnement sont mis en place, avant et pendant l'occupation. Insuffisants, ils sont contournés par un marché noir. A Rodez, les habitants partent à pied se ravitailler en viande et en lait dans des fermes alentours.

 

 

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Le sort des Juifs à Rodez

La propagande antisémite se fait de plus en plus présente.

Des lettres ici présentées, traitent du sort des Juifs, émanants du régime de Vichy sont envoyées aux différents Préfets de la zone libre. L'Aveyron et son préfet reçoivent ces lettres. 

Ainsi, le Préfet de l'Aveyron, Charles Marion répercute les demandes du régime de Vichy et écrit, dans son rapport en 1942, un discours apportant du discrédit sur les Juifs alimentant ainsi la propagande locale.

 

La population aveyronnaise se sépare alors en trois groupes vis-à-vis de la population juive :

  • des personnes indifférentes et davantage soucieuses des difficultés quotidiennes
  • d'autres ouvertement antisémites et sensibles à la propagande
  • enfin une minorité qui tentent de sauver les Juifs

Nous n'avons pas d'exemple marquant à Rodez mais nous pouvons citer dans le sud aveyron la famille Arnal. Celle-ci cache durant la guerre Fritz Blum, un juif autrichien.

 

 

 

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