Le Sous-Préfet de Millau était dans l’obligation juridique de mener une étude visant à recenser les exploitations et autres biens concernés par l’expropriation, tout cela en informant le public des étapes de son déroulement.
- Une enquête d’utilité publique a donc été réalisée en 1972 afin de constituer un dossier d’enquête rassemblant des informations telles que le coût des travaux projetés, la délimitation des immeubles à exproprier… Le Préfet était alors tenu à une obligation de publicité, par la diffusion des arrêtés dans les journaux locaux notamment et affichée dans les mairies des communes. Les habitants pouvaient alors faire part de leurs observations et de leur opposition.
- La deuxième étape de la procédure fut la prise de la déclaration d’utilité publique soumise à l’avis favorable du commissaire enquêteur. Cet acte est publié par un arrêté préfectoral et atteste que le projet d’expropriation présente bien une utilité publique. Il fixe également le délai dont disposent les autorités pour mener à terme l’expropriation. La déclaration d’utilité publique fut prononcée le 26 décembre 1972.
- La troisième étape de la procédure est l’enquête parcellaire, c’est la constitution d’un dossier pour chaque commune qui comprend un plan des parcelles à exproprier, réalisée par un géomètre-expert. L’enquête parcellaire se déroula du 12 février au 5 mars 1975. Pour freiner la progression de l'enquête, la plupart des maires tentèrent de s'opposer à la publication des actes prefectoraux et au dépôt des registres d'enquête. Une seconde enquète parcellaire fut organisée du 20 octobre au 5 novembre 1980 car une irrégularité avait été relevée dans la première procédure.
- La quatrième et dernière étape de la procédure est la prise des arrêtés de cessibilité c'est à dire le transfert de propriété en faveur de l’autorité à l’origine de la procédure. Les arrêtés de cessibilité s'échelonnèrent entre septembre et décembre 1978.
L’indemnisation et la réinstallation des agriculteurs sont déterminées par le juge d’expropriation qui définit le montant des indemnités perçues par les agriculteurs sauf s'il y a un accord amiable avec les autorités.
En 1978, la première procédure fut annulée à la suite d'un vice de forme. Et l'annulation du projet d'extension du camp militaire survint tandis que la seconde était sur le point d'aboutir.