En matinée, dans les écuries, les litières sont changées, les stalles et les boxes curés, les sols balayés et les chevaux pansés. Ces derniers sont nourris trois fois par jour.
Les après-midi sont consacrées « aux corvées » suivant les spécialités de chacun (travaux d’entretien des bâtiments, travaux à la forge ou à la sellerie, service personnel du directeur jusqu’au milieu des années quatre-vingt…) ou à l’attelage. Les chevaux de selle sont ensuite sortis pour être montés ou mis au travail à la longe. Les chevaux de trait sont promenés en main dans l’enceinte du haras ou attachés dans un marcheur.
Des promenades collectives des chevaux montés ou attelés, avec en tête l’adjudant, sont aussi organisées hors du haras, dans la ville de Rodez ou dans la campagne autour. M. Nantet, directeur de 1980 à 1985, introduit le travail individuel des étalons. Il recrute spécialement à cet effet un moniteur diplômé pour former les agents. Il crée une carrière de sable à l’emplacement des jardins potagers des employés. Cette carrière, ou le manège par mauvais temps, sont utilisés aussi pour l’exercice des chevaux.
Dans l’écurie n° 2 du haras national de Rodez, les étalons sont attachés dans des stalles en bois. Photographie noir et blanc. [Années 80]. [Coll. particulière, Claude Mouysset]. Le mètre de paille dépassant des stalles est bordé par une tresse de paille roulée à la main. Dans l’allée centrale, les dessins sont formés par l’arrosage.
Au XIXe siècle, les fumiers sont achetés par les maraîchers de la ville de Rodez et dans les années soixante et soixante-dix, par des sociétés productrices de champignons. Les fumiers sont sortis des écuries selon les époques d’abord à l’aide de civières, de brouettes puis de tracteurs.
Un banc-lit en bois dans l’écurie n°1. Photographie couleurs. 20 août 2004. [Coll. particulière, Yves Fayel]. La nuit, des gardes prennent le relais pour la surveillance des étalons. Ils dorment soit sur un banc-lit installé dans les écuries soit dans la petite chambre au-dessus du rez-de-chaussée (écurie n°1).
Marcheur du haras national de Rodez installé en 2002. Photographie couleurs. 2013. [Coll. particulière, Claudette Bruna]. Prévu pour tous types d’étalons, il appartenait à l’ancien centre de remonte de l’armée de Gramat (dép. du Lot). Un premier marcheur non couvert pour les chevaux de trait est utilisé à partir de 1984 puis démonté au début des années quatre-vingt dix et envoyé à Aurillac (dép. du Cantal). Il provient de l’ancienne station de monte d’Anglars-Juillac (dép. du Lot).
Attelage de cinq étalons conduit par Philippe Beaujean, meneur, Gérard Puech et Jean-Luc Augé. Photographie couleurs. [1980-1995]. [Haras national de Rodez]. La première phase du dressage à l’attelage a lieu à l’intérieur du manège.
→ en savoir plus : Les voitures hippomobiles du Haras national de Rodez
Aujourd’hui, le parc arboré de 6 ha, en raison de sa biodiversité, est l’objet de tous les soins. L’inventaire des arbres du Haras national de Rodez en recense 362. Les essences les plus représentées sont le tilleul cordata, le cèdre de l’Atlas, le frêne commun, le cyprès arizona, le peuplier et le houx.
Le 25 octobre 2012, une convention est signée avec la Ligue de protection des oiseaux (LPO) : le Haras national de Rodez devient un refuge de la LPO.
Le marronnier dans la cour de service. Photographie couleurs. 21 septembre 2012. [Coll. particulière, Claudette Bruna]. D’une hauteur de 19 m., d’une envergure de 20 m et d’une circonférence du tronc de 3,55 m, il est inscrit depuis 2011 à l’inventaire des arbres remarquables du département de l’Aveyron, par le Centre permanent d’initiative pour l’environnement du Rouergue (CPIE) et le parc naturel des Grandes Causses.
Archives départementales - 25 avenue Victor Hugo - 12000 Rodez