Si le papyrus, fabriqué à partir de fibres végétales, présente des défauts (mauvaise résistance au pliage et dégradation à l’humidité), il resta néanmoins le support privilégié de l’écriture durant toute l’Antiquité. Néanmoins, les auteurs de cette époque rapportent la légende suivante :
Le souverain égyptien Ptolémée V, au IIe siècle avant J.-C., aurait interdit l’exportation de papyrus vers Pergame, située sur la côte est de l’actuelle Turquie. Car, la bibliothèque de cette ville rivalisait avec celle d’Alexandrie. Ceci aurait donc favorisé l’apparition d’un nouveau support pour l’écriture : le « parchemin », d’où le nom vient précisément du latin « pergamena » - lui-même issu du mot grec « pergamênê » - du nom de la ville de Pergame.
XIe ou XIIe siècle. Latin. Parchemin. Ecriture sur 2
colonnes. Dimensions du fragment : 190 sur 280
mm ; dimensions possibles d’origine : 380 sur 280
mm. Utilisé comme contre-plat.
Venant de Conques ?Isaïe, IX, 3 : PRIMO TEMPORE
ADLEVIATA EST [TERRA]
Conseil départemental de l’Aveyron
Arch. dép. Aveyron, F 37
Le terme "volumen" a évolué pour donner le mot "volume", chaque rouleau ou "volumen" constitue l'une des parties d'un ouvrage.
Cette partie prend alors le nom de "livre". Le terme livre vient quant à lui du latin "liber". "Lire un livre" en latin se dit "evolvere librum" autrement dit "dérouler le papyrus".
Très adapté à une mise en feuilles et en cahiers, le "codex" de parchemin va s'imposer face au papyrus. Le "codex" se présente sous la forme d'un "livre", tel que nous le connaissons encore de nos jours. Il est composé de "folios" ou "feuillets" rectangulaires pliés et assemblés en cahiers, reliés par une couture centrale et couverts d'une reliure.
Codex Tro-Cortesianus (ou Codex de Madrid). XIIe-XVe siècle, région de Campeche. 56 feuillets de papier végétal plié en accordéon, 12,5 x 22,6 cm, longueur de 6,82 m. Museo de América, Madrid.
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