D’après l’enquête de statistique équestre de 1831 pour l’Aveyron, les propriétaires de chevaux les emploient pour les deux-tiers à la production des mules et mulets et le tiers restant, à sa propre reproduction. Parmi les autres usages signalés dans les campagnes aveyronnaises, il y a le transport des fumiers, des fourrages, des grains ou des matériaux de construction. Les chevaux sont alors attelés à des chars, tombereaux ou charrettes, jamais à la charrue. Ils sont partout employés au service de la selle et au bât. Les juments poulinières, dans les terres à froment, effectuent la dépiquaison des grains. Dans les vignobles, les mules et les mulets portent le fumier aux vignes et les fruits au marché.
Maurice Besse, 27 ans, ouvrier agricole à Estaing (dép. Aveyron). Photographie noir et blanc. [1950-1975]. [Photographie Jean Ribière, cliché n° 47630007]
Un exemple de traction hippomobile : la Poste aux chevaux à Rodez (dép. Aveyron). Carte postale noir et blanc. 9x14 cm. Ẻd. VDC. [1900-1915].
Chevaux tirant des wagonnets dans les découvertes de Decazeville (dép. Aveyron). Photographies noir et blanc. Reportages de Le Boyer et de John Craven. 1948-1951. [ANMT, versement 2007 008 du service communication de Charbonnages de France, clichés n° 2007_008_4074_C3277 et
2007_008_4074_C2835]. Un cheval peut tracter jusqu’à cinq fois son poids.
Entre les deux guerres mondiales, le développement des véhicules motorisés pour les transports diminue l’emploi du cheval de trait. Dans les années cinquante et soixante, l’utilisation des tracteurs dans les petites exploitations agricoles, entraîne la quasi-disparition de la jument poulinière en effectuant le travail qui lui était jusque là réservé.
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